Biographies de William Henry Waddington et de Richard Waddington

William Henry Waddington et Richard Waddington sont nés du mariage de Thomas Waddington avec Ann Chisholm, fille de William Chisholm (fils de Roderick Chisholm of Chisholm, 21e chef du clan Chisholm) et de Janet MacKintosh of Kyllachy. (Source : Alexander MacKenzie, History of the Chisholms, Inverness, 1891)


William Henry Waddington
(estampe d'A. Richard)

William Henry Waddington, homme politique et archéologue français, frère de Richard Waddington. Né à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir) en 1826. Fils d'un riche industriel anglais établi en France en 1780, il fit ses études à Paris et à Cambridge, opta pour la nationalité française, s'occupa d'épigraphie et de numismatique, parcourut l'Asie Mineure (1850) et, dix ans plus tard, la Grèce et la Syrie, fit paraître de remarquables Mémoires et fut élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1865). Il était en outre membre de la Société des antiquaires. Il participa à la fondation de l'Ecole des hautes études (1868). Candidat de l'opposition aux élections législatives partielles de 1865 et de 1869 dans l'Aisne, il échoua. Sous le ministère Ollivier (1870), il fit partie de la commission de décentralisation présidée par Odilon Barrot. Par 69709 voix, dans le département de l'Aisne, il fut élu député à l'Assemblée nationale (8 février 1871), et siégea au centre gauche. Il vota les préliminaires de paix, la déchéance de l'Empire, l'abrogation des lois d'exil, la validation de l'élection des princes d'Orléans, et commença à se faire remarquer dans la discussion de la loi relative aux conseils généraux, dont il fut le rapporteur. Au mois d'août 1871, il se prononça pour la proposition Rivet, qui conférait à Thiers le titre de président de la République, vota contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre la pétition des évêques, contre le retour de l'Assemblée à Paris et contre le maintien des traités de commerce. Elu, le 8 octobre 1871, dans le canton de Neuilly-Saint-Front, membre du conseil général de l'Aisne, il devint président de ce conseil. Dans un banquet donné, le 27 août 1872, par le conseil général au préfet de l'Aisne, Waddington indiqua la ligne politique qu'il suivrait. Après avoir déclaré qu'il n'était point un républicain de la veille, qu'il n'avait pas servi l'Empire, qu'il était un conservateur libéral, il prononça ces paroles : "Nous devons avoir un but devant les yeux et le pays le veut aussi... Eh bien ! je le dis hautement, ce but, cet avenir, doit être la république conservatrice. Je le dis sans entraînement, sans passion, mais froidement et résolument, parce que je ne vois aucune autre forme de gouvernement libre qui soit possible dans notre pays". Waddington soutint de tous ses efforts la politique de Thiers, qui l'appela à faire partie, comme ministre de l'Instruction publique, du cabinet du 19 mai 1873, chargé de présenter à l'Assemblée les lois destinées à organiser le gouvernement de la république. Cinq jours plus tard, la coalition de tous les partis monarchiques renversait Thiers du pouvoir, et Waddington donna sa démission avec tous ses collègues (24 mai). Le député de l'Aisne continua à défendre les idées libérales et à se prononcer hautement pour le maintien de la république. Lors de la discussion sur la prorogation des pouvoirs du maréchal de Mac-Mahon, il proposa un amendement limitant la durée de ces pouvoirs à cinq ans (7 novembre) et vota contre le septennat (19 novembre). Le 13 mai 1874, il contribua à la chute du cabinet de Broglie, dont il n'avait cessé de combattre la politique, puis il vota les amendements Périer et Maleville (juillet 1874) et les lois constitutionnelles de 1875. Dans une profession de foi qu'il adressa, conjointement avec Henri Martin et le comte de Saint-Vallier, aux électeurs sénatoriaux de l'Aisne, il affirma encore une fois la nécessité de maintenir la république et de ne réviser la constitution que pour l'améliorer dans le sens républicain. Il fut élu sénateur dans ce département le 30 janvier 1876 (et le resta jusqu'en 1894). Il fut ministre de l'Instruction publique dans les cabinets Dufaure et Jules Simon (9 mars 1876-16 mai 1877). Sous prétexte que Waddington était protestant, le ministère des Cultes fut détaché de celui de l'Instruction publique et réuni au ministère de la Justice. Un de ses premiers actes fut de déposer à la Chambre des députés un projet de loi modifiant la loi sur l'enseignement supérieur et rendant à l'Etat la collation des grades (23 mars 1876). Dans la discussion qui eut lieu à ce sujet, il prononça, le 3 juin, un discours fort remarquable et qui eut un très grand succès. Le 7 juin, il se prononça contre le jury d'Etat, et la Chambre des députés vota à une énorme majorité son projet de loi. Le 14 juin, Waddington présenta l'ensemble des réformes qu'il comptait faire dans l'enseignement primaire, secondaire et supérieur. Répandre partout l'instruction primaire en la rendant obligatoire et en créant partout des écoles, relever le niveau de l'instruction secondaire, élargir l'enseignement supérieur, améliorer la situation des membres de l'enseignement, tel était le but que s'était proposé Waddington. Ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Dufaure (13 décembre 1877), il déploya beaucoup de fermeté et de tact, comme plénipotentiaire au congrès de Berlin (1878). Conservant ses fonctions aux Affaires étrangères, il reçut de Jules Grévy la présidence du Conseil (5 février 1879), mais, pris entre une Chambre démocratique, qui exigeait "l'épuration du personnel", et un Sénat conservateur, il dut démissionner (27 décembre 1879). Il représenta la République française au couronnement du tsar Alexandre III (1881) et exerça, de juillet 1883 à mars 1893, les fonctions d'ambassadeur à Londres. En numismatique, ses travaux permirent à E. Babelon et Th. Reinach de publier un Recueil général des monnaies grecques d'Asie Mineure (1904-1912). Sa collection est conservée au cabinet des Médailles de la Bibliothèque nationale. Il a écrit : Edit de Dioclétien établissant le maximum dans l'Empire romain (1864, in-4°), Mélanges de numismatique et de philologie (1861, in-8°), Voyage archéologique en Grèce et en Asie Mineure (avec Ph. Le Bas, 1866-1877, in-4°), Inscriptions grecques et latines de la Syrie (1870, in-4°). Mort à Paris le 10 janvier 1894. (Source : Larousse)

Richard Waddington, homme politique français, frère de William Henry Waddington. Né à Rouen en 1838. Il dirigea la manufacture de Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir), et organisa, en 1870-1871, l'artillerie des mobilisés de la Seine-Inférieure. Elu député (1876), il siégea au centre gauche, fut réélu après la dissolution de la Chambre (1877) et aux renouvellements de 1881, 1885 et 1889. Sénateur de Seine-Inférieure en 1891, réélu en 1900, il écrivit une importante étude historique sur les diplomates de Louis XV : Louis XV et le Renversement des alliances (1896) ; la Guerre de Sept ans, Histoire diplomatique et militaire (1899-1904). (Source : Larousse)


Bibliothèque - Clan Chisholm - Webmestre - Crédits


© Marc Baronnet, Nancy, 2001-03-13.

� la une� la une